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Choses à Savoir
Episódios
  • Pourquoi devons-nous le traitement du diabète aux chiens ?
    Oct 14 2025

    L’histoire est aussi méconnue que fascinante, et elle remonte au tout début du XXᵉ siècle.


    Le diabète était alors une maladie dramatique : sans traitement, les malades voyaient leur état se dégrader inexorablement, jusqu’à la mort. Les médecins savaient que le problème était lié au pancréas, mais ils ignoraient encore le rôle précis de cet organe. C’est ici qu’entrent en scène… les chiens.

    Dès 1889, deux chercheurs allemands, Oskar Minkowski et Joseph von Mering, pratiquent l’ablation du pancréas chez un chien. Quelques jours plus tard, ils remarquent que l’animal présente tous les signes caractéristiques du diabète : soif intense, urines sucrées, amaigrissement rapide. C’était la première démonstration claire que le pancréas joue un rôle central dans la régulation du sucre dans le sang.


    Mais il faudra attendre 1921 pour que l’étape décisive soit franchie. Frederick Banting, un jeune médecin canadien, et Charles Best, un étudiant, travaillent à Toronto sous la direction du professeur John Macleod. Leur objectif : isoler la mystérieuse substance produite par le pancréas et responsable de la régulation du glucose. Après de nombreux essais, toujours sur des chiens, ils parviennent à extraire une hormone qu’ils baptisent insuline.


    Les premiers tests sont menés directement sur des chiens rendus diabétiques en laboratoire. Les résultats sont spectaculaires : les animaux, condamnés sans traitement, retrouvent une vie presque normale après injection d’insuline. Cette découverte révolutionnaire ouvre alors la voie aux premiers essais sur l’homme dès 1922, avec le même succès. Le diabète, jusque-là fatal, devient une maladie chronique que l’on peut contrôler.


    Grâce à ces expériences, Banting et Macleod reçoivent le prix Nobel de médecine en 1923. Ils partagent aussitôt une partie de leur récompense avec Best et le biochimiste Collip, qui avait aidé à purifier l’insuline.


    Il est frappant de constater que sans les chiens, rien de tout cela n’aurait été possible. Leur rôle fut déterminant à chaque étape : démontrer l’origine du diabète, tester l’extraction de l’insuline et prouver son efficacité.


    En résumé, si aujourd’hui des millions de personnes dans le monde peuvent vivre avec le diabète, c’est en grande partie grâce à ces animaux. Une histoire qui rappelle combien la recherche médicale doit parfois ses avancées les plus cruciales à nos compagnons à quatre pattes.

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  • Peut-on manger les coquilles d’œufs ?
    Oct 13 2025

    À première vue, l’idée peut sembler étrange, voire peu appétissante. Pourtant, cette fine carapace blanche qui protège le jaune et le blanc n’est pas un simple emballage jetable : elle contient des ressources nutritives insoupçonnées.


    La coquille d’œuf est composée à près de 95 % de carbonate de calcium. C’est exactement le même minéral qui constitue nos os et nos dents. En termes de densité de calcium, c’est même l’une des sources naturelles les plus concentrées : une coquille d’œuf moyenne en contient environ deux grammes, soit deux fois plus que l’apport quotidien recommandé pour un adulte. De quoi intriguer les chercheurs en nutrition.


    Mais peut-on vraiment la consommer telle quelle ? La réponse est oui, mais pas sans précautions. D’abord, la coquille crue peut contenir des bactéries comme la salmonelle. Elle ne doit donc jamais être ingérée directement sortie de l’œuf. La méthode la plus sûre consiste à la faire bouillir quelques minutes pour éliminer tout risque, puis à la laisser sécher. Ensuite, on peut la réduire en poudre très fine à l’aide d’un mortier ou d’un mixeur. Ce “complément maison” se mélange facilement à un yaourt, une soupe ou même à la pâte d’un gâteau.


    Les études montrent que le calcium issu de la coquille est bien absorbé par l’organisme, parfois même mieux que certaines formes synthétiques présentes dans les compléments alimentaires. On a aussi découvert que la coquille renferme des oligo-éléments intéressants comme le magnésium, le zinc ou le fluor, qui participent à la solidité des os. C’est pourquoi, dans certains pays, on recommande cette poudre de coquille pour prévenir l’ostéoporose, notamment chez les personnes âgées.

    Cependant, attention : manger des coquilles d’œufs n’est pas une solution miracle. Une consommation excessive peut provoquer des troubles digestifs ou des calculs rénaux à cause d’un excès de calcium. Et tout le monde n’a pas envie de transformer sa cuisine en laboratoire pour stériliser et moudre ses coquilles.


    En résumé, oui, on peut manger les coquilles d’œufs, mais sous forme de poudre stérilisée et en quantité raisonnable. Ce n’est pas un aliment du quotidien, mais plutôt un complément ponctuel, naturel et économique. Une belle preuve que même ce que l’on considère comme un simple déchet peut, en réalité, devenir une ressource précieuse pour la santé.

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  • Quel organe du corps humain ne vieillit pas ?
    Oct 12 2025

    Le foie a toujours intrigué les médecins et les chercheurs, car on dit souvent qu’il est le seul organe du corps humain qui ne vieillit pas. Cette affirmation n’est pas un mythe : elle repose sur des observations scientifiques assez étonnantes.


    Le foie, situé sous les côtes à droite, est un véritable laboratoire biologique. Il filtre les toxines, régule le métabolisme, stocke le glucose et participe à la digestion grâce à la bile. On pourrait croire qu’avec une telle charge de travail, il s’use vite. Or, c’est tout l’inverse : son fonctionnement reste remarquablement stable avec l’âge, du moins chez un individu en bonne santé.


    La raison principale se trouve dans sa capacité de régénération. C’est l’un des rares organes capables de se reconstruire presque intégralement après une lésion. On connaît l’expérience de greffe où un donneur vivant peut céder jusqu’à 70 % de son foie : en quelques mois, l’organe reprend sa taille et ses fonctions. Ce processus s’explique par un renouvellement cellulaire constant. Là où d’autres tissus voient leurs cellules se diviser de moins en moins avec le temps, les cellules hépatiques, elles, gardent cette faculté intacte.


    Des études menées à partir de la radiocarbone, une méthode qui permet de “dater” l’âge des cellules, ont montré que, même chez des personnes âgées, les cellules du foie ne dépassent jamais une dizaine d’années. En clair, le foie se renouvelle en permanence et se maintient “jeune” tout au long de la vie. Contrairement au cœur ou au cerveau, qui accumulent les dégâts du temps, le foie efface régulièrement les traces du vieillissement cellulaire.


    Évidemment, cette résistance n’est pas absolue. L’alcool, certaines maladies chroniques ou l’excès de graisses peuvent provoquer des lésions irréversibles comme la cirrhose ou le cancer. Mais si l’on met de côté ces agressions, le foie reste l’un des organes les plus fidèles et les plus stables.


    En résumé, on dit que le foie ne vieillit pas parce qu’il a une jeunesse biologique entretenue par son renouvellement constant. Il ne garde pas les stigmates du temps, mais redémarre sans cesse à zéro. C’est une exception fascinante dans notre organisme et une des raisons pour lesquelles la recherche médicale s’y intéresse de près : comprendre pourquoi et comment le foie garde cette capacité pourrait ouvrir des pistes pour ralentir le vieillissement d’autres organes.

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