Dans l'épisode précédent de Mémoire d'un monde, nous avons parlé des attentats du 11 septembre 2001, aux États-Unis et particulièrement à New York. Pour ce nouvel épisode, retour en France, l'année suivante. Le cru 2002 n'avait pas trop mal commencé, l'euro avait remplacé le franc et on se faisait des nœuds au cerveau en multipliant tout par 6,55957.

2002, c'est aussi une année d'élection présidentielle. Jacques Chirac, président sortant, et Lionel Jospin, son Premier ministre sous cohabitation, étaient donnés favoris. Jean-Pierre Chevènement avait fait un temps office de troisième homme. Mais dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, c'est une quatrième personnalité qui se distingue: Jean-Marie Le Pen. Impensable, à l'époque, d'avoir le candidat du Front national –parti d'extrême droite, raciste, xénophobe– au second tour.

C'est inattendu pour tout le monde, ou presque. Il y a notamment une personne qui avait vu venir ce résultat: Gérard Le Gall, ancien dirigeant du Parti socialiste (PS) et délégué aux études politiques. À l'époque, il est conseiller de Lionel Jospin, chargé de l'analyse politique et des sondages d'opinion et membre de l'équipe de campagne du Premier ministre. Il raconte dans cet épisode comment il a essayé d'alerter le parti à la rose et la presse face à la menace.

Bienvenue dans cette troisième saison de Mémoire d'un monde, le podcast sur l'histoire politique française de ces trente dernières années croisée avec celle du quotidien français de référence, Le Monde. Pour transmettre cette mémoire, Hélène Decommer tend le micro à Jean-Marie Colombani, ancien directeur du vénérable journal.
Mémoire d'un monde est un podcast de Jean-Marie Colombani produit par Slate Podcasts.

Production éditoriale: Hélène Decommer et Aurélie Rodrigues
Conseillère éditoriale: Florence Colombani
Montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Musique: Victor Benhamou
Illustration: Aurélie Rodrigues et Clémentine Amblard
Photo originale: Thomas Coex / AFP

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C'était une décision redoutée par les Ukrainiens. Sans crier gare, le gouvernement des États-Unis a annoncé, mardi 1er juillet, avoir cessé de fournir certaines armes à Kiev, dont les missiles de défense antiaérienne.

Cette décision intervient au moment où l'Ukraine fait face à une intensification des attaques aériennes russes. La plus massive depuis le début de guerre s'est d'ailleurs déroulée dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet: la Russie a tiré 539 drones et 11 missiles, en direction de la capitale et d'autres villes du nord et de l'est du pays. Elle intervient également au moment où les pourparlers entre Kiev et Moscou, en vue d'un cessez-le-feu, sont plus que jamais dans l'impasse: les deux séances de négociations à Istanbul n'ont mené à rien.

Les stocks d'armes et de munitions sont l'un des points faibles de l'Ukraine face à la Russie. La réaction réjouie du Kremlin et de son porte-parole Dmitri Peskov à la décision américaine ne dit pas autre chose: «Moins il y a d'armes livrées à l'Ukraine, plus la fin de “l'opération militaire spéciale” est proche». Comprendre, en filigrane, une victoire proche pour la Russie. Cette dernière prépare, voire a déjà lancé son offensive d'été. Elle a conquis 556 km² de territoires supplémentaires en Ukraine rien qu'au mois de juin.

Alors, Vladimir Poutine a-t-il maintenant tous les atouts de son côté? Les Européens peuvent-ils combler le vide américain? C'est ce que nous allons voir dans cet épisode du Monde devant soi.

Le monde devant soi est un podcast produit par Slate Podcasts.
Production éditoriale et présentation: Hélène Decommer
Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats

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Nous venons de vivre une semaine riche en actualités à l'échelle internationale. En premier lieu, la fin d'une guerre éclair de douze jours, entre Israël et l'Iran. Puis une autre qui continue, dans la bande de Gaza, sur laquelle nous ferons le point. C'est dans ce contexte que s'est déroulé le sommet annuel de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), les 24 et 25 juin, à La Haye (Pays-Bas). Une réunion durant laquelle les Européens et Donald Trump ont dû s'accorder, mais à quel prix?

Pour l'éditorialiste Alain Frachon, l'ensemble de ce rendez-vous est «un succès pour Donald Trump». Le président des États-unis a eu ce qu'il souhaitait: une «déclaration très courte qui, à quelques mots près, évite une condamnation très ferme de la Russie». Les pays européens et le Canada se sont également engagés à augmenter la part de leur richesse nationale consacrée à la défense (3,5%) et à la sécurité (1,5%) –un objectif à réaliser sur les dix années à venir d'ici à 2035. Seule l'Espagne s'est abstenue de signer le traité, justifiant l'impossibilité pour elle d'un tel accord.

Fin de la guerre Israël-Iran, guerre à Gaza et sommet de l'OTAN: nous faisons le tour d'horizon de ces événements dans ce nouvel épisode du Monde devant soi.

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Cela fait désormais une semaine que la guerre ouverte entre Israël et l'Iran a débuté. Les frappes israéliennes ont tué au moins 224 personnes en Iran, tandis que les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait vingt-cinq morts en Israël. Les deux camps, qui s'accusent mutuellement d'avoir franchi la ligne rouge, basculent dans une escalade dont les conséquences pourraient dépasser le Moyen-Orient.

Jeudi 19 juin, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé que l'État hébreu était en train de «changer la face du monde». De leur côté, les États-Unis, alliés traditionnels d'Israël, hésitent encore à franchir le pas de l'intervention directe. Un flou stratégique qui laisse entrevoir une possible extension du conflit. Mais la possibilité d'une médiation internationale n'est pas non plus à exclure.

Alors, quelle forme peut prendre la suite de cette guerre? Quels scénarios se dessinent? C'est ce dont on parle dans l'épisode de cette semaine du Monde devant soi.

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Production éditoriale et présentation: Hélène Decommer
Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
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Depuis vendredi 13 juin, l'attention du monde entier est captive des événements au Moyen-Orient. Israël a déclenché des frappes sur l'Iran et une riposte a suivi. Les deux pays poursuivent leurs tirs de missiles avec un bilan officiel de 224 morts côté iranien et vingt-quatre côté israélien (ces deux bilans datant respectivement de dimanche 15 et lundi 16 juin). Cette confrontation entre ennemis jurés, dont la question nucléaire est au cœur du conflit, crée une situation a minima inquiétante.

Dans ce contexte, la grande interrogation est de savoir ce que les États-Unis vont faire. Donald Trump comme ses prédécesseurs –aussi bien démocrates que républicains– s'était opposé à des frappes israéliennes sur l'Iran. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a-t-il réussi à le convaincre? À quel soutien Israël peut-il s'attendre de la part de Donald Trump dans les jours qui viennent?

Les prochains choix de l'élu républicain seront décisifs. Donald Trump s'est présenté comme un président «antiguerre» lors de ses deux campagnes présidentielles. Plusieurs de ses conseillers sont également sur une ligne non interventionniste. Mais Israël reste soutenu par la population chrétienne trumpiste.

Tous les mercredis, New Deal décortique l'actualité politique américaine. New Deal est un podcast de Laurence Nardon produit et réalisé par Slate Podcasts en partenariat avec la newsletter «Time to Sign Off» (TTSO) et l'Institut français des relations internationales (IFRI).

Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
Présentation: Romain Dessal
Musique: «Cutting It Close», DJ Freedem

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La menace couvait depuis longtemps, elle a éclaté ce vendredi 13 juin tôt au matin: Israël a bombardé l'Iran. Près de 200 avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont déferlé sur le pays, visant des sites militaires et nucléaires, notamment dans la capitale Téhéran. Le chef des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a été tué dans cette attaque.

L'Iran a riposté quelques heures plus tard en envoyant une centaine de drones. Et à l'heure où l'on enregistrait ce podcast, l'espace aérien iranien et celui d'Israël étaient fermés jusqu'à nouvel ordre.

L'opération de l'État hébreu durera «autant de jours que nécessaire pour éliminer [la] menace» nucléaire iranienne. C'est ce qu'a indiqué Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, dans un message vidéo. Tout ça laisse augurer plus qu'un conflit d'une nuit. Est-ce qu'Israël vient d'ouvrir un nouveau front de guerre?

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Comment se termineront les affrontements de Los Angeles? À la suite des manifestations contre les interpellations de migrants par la police fédérale de l'immigration (ICE), Donald Trump a décidé de déployer la garde nationale puis des Marines, afin de rétablir le calme –sans demander l'avis de Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie. Ce dernier affirme que la situation était sous contrôle et qu'elle ne nécessitait pas l'intervention de l'armée.

Depuis vendredi 6 juin, ces événements font la une de l'actualité aux États-Unis. Mardi 10 juin au soir, Karen Bass, la maire démocrate de Los Angeles, a décrété un couvre-feu, tandis que des manifestations s'ouvrent dans d'autres grandes villes du pays. Une question s'inscrit au cœur de cette crise fédérale: Donald Trump avait-il le droit d'envoyer 4.000 soldats de la garde nationale, un corps de réserve de l'armée américaine, ainsi que près de 700 membres des Marines? Dans cet épisode, Laurence Nardon analyse le cadre juridique de cette situation, ses potentielles conséquences et les avantages que Donald Trump pourrait tirer de son action.

Il n'est également pas anodin que cette séquence se déroule à Los Angeles, plus grande ville de l'État californien, réputé pour ses richesses et son progressisme. À ce titre, il est détesté par de nombreux habitants des États-Unis. En août 2022, New Deal proposait un épisode hors-série sur la Californie, afin de saisir les enjeux et subtilités de cet État phare du pays.

Tous les mercredis, New Deal décortique l'actualité politique américaine. New Deal est un podcast de Laurence Nardon produit et réalisé par Slate Podcasts en partenariat avec la newsletter «Time to Sign Off» (TTSO) et l'Institut français des relations internationales (IFRI).

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