Episódios

  • La première musique générée par un ordinateur quantique
    May 12 2025
    Alors que l'intelligence artificielle générative est accusée par nombreux artistes de voler leur travail, certains d’entre eux réfléchissent à de nouvelles technologies qui pourraient les aider à créer leurs œuvres. C'est le cas de la jeune pousse britannique Moth Quantum qui s'est associée à l'artiste électro ILĀ pour concevoir le titre Recurse. Une musique résolument contemporaine qui combine l'IA générative et l'informatique quantique. La plupart des scientifiques prévoient que la mise au point d’ordinateurs quantiques fonctionnels bouleversera tous les secteurs des activités humaines : de la recherche scientifique, à l’économie, l'agriculture, la santé, l’environnement, en passant par le traitement des données dans les fermes de serveurs. Une informatique qui s’appuie sur des propriétés physiques étonnantes, car contre-intuitives, des particules subatomiques. Dans le monde de l’infiniment petit, les constituants ultimes de la matière se comportent bien différemment des objets macroscopiques du monde qui nous entoure. Par exemple, une particule se déplace à deux vitesses à la fois, se trouve à deux endroits en même temps, idem pour sa rotation en tourniquant d’un côté et de l’autre simultanément. Les atomes sont soumis aux mêmes lois, et notamment une, que les physiciens nomment la superposition d’état, quand ils observent que des corpuscules mélangent, en quelque sorte, leurs propriétés physiques, quelle que soit la distance qui les sépare. Les scientifiques envisageaient depuis longtemps de mettre à profit ce phénomène pour réaliser en une seule fois tous les calculs possibles d’un problème de math complexe. Des équations qui se révèlent, par ailleurs, d’une telle difficulté qu’elles demanderaient au plus puissant des supercalculateurs au monde des milliers d’années pour les résoudre.Coupler l’IA avec l’informatique quantiqueAlors que les grandes firmes de la tech cherchent à intégrer cette puissance quantique dans de futurs ordinateurs, certains artistes pensent qu'elle pourrait aussi les aider à créer de nouvelles œuvres. C’est le cas du collectif britannique Moth Quantum spécialisé dans la recherche artistique à l’aide des technologies qui s'est associé au musicien électro ILĀ pour générer un morceau de musique concrète et contemporaine. Le projet consistait à coupler un programme d’IA générative avec la puissance de calcul de l'informatique quantique. Le résultat de cette expérience est présenté comme un nouveau format sonore.C’est-à-dire la génération d’un flux musical en temps réel et en continu à la demande d’un internaute. Cette sorte de remix infini représentait une approche de la créativité radicalement différente qui serait uniquement centrée sur l'artiste. Une génération de musique qui contraste ainsi avec les plateformes IA actuellement disponibles sur le marché, accusées de piller les artistes pour créer de la musique au kilomètre. La pièce contemporaine autogénérée est disponible en écoute gratuite sur YouTube ainsi que sur d'autres plateformes, comme Spotify.Quand l’ordinateur quantique apprend à l’IA à composer.Cette musique aux sonorités étranges a peu de chance se retrouver en tête d’affiche à l’Eurovision. En revanche, elle a au moins le mérite de ne pas puiser son inspiration artificielle dans les millions œuvres précédemment créées par les humains. Cette nouvelle approche dans la création ne nécessite que très peu d’entraînement préalable de l’IA. Associé à l’ordinateur quantique, le programme est capable d’apprendre les règles d’une composition musicale à partir d’un corpus de données extrêmement limité. Par ailleurs, les orientations de cette création sont exclusivement pilotées par l'artiste et dans le cadre de cette expérience, c'était par ILĀ.Cette première mondiale qui agrège un ordinateur quantique et l’IA, a valeur de démonstration sur les possibilités infinies qu’offrirait bientôt dans le domaine artistique cette informatique ultime. Et en particulier de pouvoir générer de nouvelles compositions musicales qui nous relieront directement aux particules élémentaires du monde subatomique.
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  • La reconnaissance faciale intégrerait les futures lunettes de Meta
    May 9 2025

    Meta travaille sur un programme de reconnaissance facial qui serait incorporé dans des lunettes intelligentes dès 2026. Dénommé « super sensing » soit super détection en français, ce dispositif aurait la capacité de scanner les visages des personnes à proximité et de les identifier par leur nom. Le tout évidemment à leur insu et sans leur consentement.

    Commercialisées depuis trois ans, les lunettes connectées développées par Meta permettent d’écouter de la musique, de répondre à des appels téléphoniques, mais aussi de prendre des photos et des vidéos en pressant un petit bouton fixé sur les montures. De minuscules capteurs, camouflés dans les branches des lunettes, permettent à leur propriétaire d’enregistrer discrètement ces images, souvent publiées sur Facebook ou Instagram sans avoir obtenu préalablement l’autorisation des personnes photographiées. Les lunettes offrent également à leurs porteurs une vision augmentée de leur environnement, leur permettant d’obtenir des informations sur un monument ou sur un tableau, par exemple, lors d’une visite dans un musée.

    Afficher le nom des passants

    La firme américaine, qui a déjà démontré que le respect de la vie privée n’était vraiment pas sa priorité, travaillerait sur de nouveaux lorgnons encore plus intrusifs. Les futures lunettes de Meta seront toujours équipées de caméras et de micros, mais cette fois, les images captées seront analysées par un programme de reconnaissance faciale. L’objectif de la firme est de fournir en temps réel des informations telles que le nom des passants anonymes que les porteurs de ces lunettes croisent dans la rue. Concrètement, le système d’IA puiserait ses éléments d’identification dans une base de données, ou plus probablement, directement sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram ou WhatsApp, dont Meta est propriétaire.

    Big Brother vous regarde

    Les individus scannés n’auraient aucun moyen de s’opposer à leur identification. D’autant plus que l’entreprise en a profité pour mettre à jour ses politiques de confidentialité aux États-Unis, afin que l’IA, intégrée déjà dans ses lunettes intelligentes actuelles, soit activée par défaut. Les détenteurs des binocles connectés de la firme ne peuvent ainsi plus refuser que Meta stocke leurs enregistrements vocaux et visuels, qui serviront à entraîner ses modèles d’intelligence artificielle.

    Pour l’instant, ces futures lunettes ne risquent pas d’être vendues sur le Vieux Continent, la législation européenne interdisant l’usage de la reconnaissance faciale dans l’espace public. Mais ces règlements pourraient bientôt évoluer du côté de Bruxelles qui a récemment autorisé Meta à récupérer les données de ses abonnés européens, à la condition que la firme obtienne leur consentement. En revanche, rien de tel aux États-Unis, où le gouvernement de Trump, en refusant toute forme de régulation dans le domaine de l'IA, encourage plutôt le développement de ces technologies intrusives.

    Des IA qui finiront peut-être par nous précipiter, à terme, dans un totalitarisme à la sauce technologique, tel que le décrivait l'auteur anglais Georges Orwell du roman 1984. Une société de surveillance généralisée dans laquelle « La guerre devient la paix. La Liberté, l'esclavage. L’ignorance, la force », comme se plaisent à le clamer aujourd'hui les autocrates « Big Brother », qui nous observent.

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  • Les technologies du Saint-Siège pour s’assurer que rien ne fuite du conclave
    May 8 2025
    Alors que les cardinaux réunis en conclave votent pour désigner le successeur du pape François, le Vatican a déployé des technologies de pointe afin de garantir le secret absolu qui entoure chaque élection d’un nouveau souverain pontife. La chapelle Sixtine, dans laquelle se déroule le conclave, est devenue une véritable « forteresse numérique ». Mais avec les dernières évolutions technologiques, le Vatican a dû redoubler de vigilance pour maintenir le secret absolu qui entoure les discussions et les votes des cardinaux.Déjà utilisés lors des funérailles du pape François, le journal italien le Corriere della Sera, rappelle que la Garde suisse pontificale et le Corps de gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican, disposent de bazookas « anti-drones ». Un arsenal prêt à neutraliser tout appareil tentant de violer l’espace aérien du Vatican. Le conclave qui est aussi ultra-protégé grâce à des dispositifs de brouillage électronique perturbant les fréquences et les communications de la téléphonie mobile dans toute la zone.Des brouilleurs de réseau dans la chapelle SixtineDepuis 2013, des appareils électroniques sont installés dans un «faux plancher » qui recouvre les dalles de la chapelle, pour bloquer tout signal radio émanant de l’édifice. Les équipes du Vatican ont également balayé la bâtisse et la maison d'hôtes dans laquelle séjournent les cardinaux à l'aide de scanners, afin de s'assurer qu'aucun microphone caché n'était en place. Elles ont été chargées de vérifier les prises, les lampes, les boiseries, les fenêtres… Leur mission est d'éliminer tout dispositif d’espionnage, et de traquer les nouveaux outils d’écoute sophistiqués, comme les lasers acoustiques qui sont capables de retransmettre des conversations à distance.Les personnels habilités à pénétrer dans la zone du conclave, comme les cuisiniers, les personnels d’entretien ou les agents de sécurité, passent systématiquement au détecteur de métaux à chacun de leurs déplacements. Les cardinaux sont soumis au même régime : interdiction formelle de conserver leur téléphone mobile, d’apporter un ordinateur, une montre connectée, ou même un vieux dictaphone « oublié » au fond d’une soutane. Par ailleurs, une cage de Faraday géante, couvrant la zone du conclave, les isole totalement des ondes électromagnétiques, comme celles que diffusent les radars.Des contremesures pour se protéger du regard indiscret des satellitesLes satellites espions en orbite sont désormais capables de prendre en vidéo les visages des personnes depuis l’espace. Des images en haute définition que l’intelligence artificielle peut parfaitement interpréter en analysant le mouvement des lèvres. C’est la raison pour laquelle des films de protection opaques ont été apposés sur toutes les fenêtres de la chapelle Sixtine. Et quand c’est secret, c’est secret, nous rappelle le Vatican ! Si un cardinal est pris en train de communiquer ou de discuter avec un individu extérieur, il encourt l’excommunication pour avoir trahi son serment de ne jamais rien divulguer sur l’élection du nouveau souverain pontife. Enfin, presque ! Car le pape François lui-même a enfreint cette règle en révélant, dans un livre l’an dernier, les tentatives ratées des cardinaux en 2005 désirant évincer Benoît XVI de l’élection papale. À lire aussiConclave: première fumée noire au Vatican, où les cardinaux élisent le nouveau pape
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  • La Nouvelle-Zélande veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans
    May 7 2025
    Quelques mois après l'adoption en Australie de restrictions similaires, le Premier ministre néo-zélandais a proposé mardi 6 mai d'interdire l'accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Le texte de ce projet de loi prévoit des amendes jusqu'à environ un million d'euros pour les entreprises qui ne respecteraient pas les règles de cette future obligation. Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a annoncé lors d’une conférence à la presse qu’un projet de loi visant à fixer un âge minimal pour se connecter sur les réseaux sociaux était en préparation. « Il s'agit de protéger nos enfants. Il s'agit de s'assurer que les entreprises de réseaux sociaux jouent leur rôle en assurant la sécurité de nos enfants », a martelé le Premier ministre. Il défendait ainsi un nouveau texte législatif qui a été rédigé par sa formation politique, le Parti national de Nouvelle-Zélande de centre droit.Les moins de 16 ans ne pourraient plus, si la loi est adoptée, accéder à leurs plateformes sociales préférées, c'est-à-dire principalement TikTok. Toutefois, la mesure a suscité de nombreuses critiques de la part des experts en cybersécurité qui estiment que les technologies pour contrôler l'âge des internautes sont encore inefficaces. Sans surprise, les grandes plateformes sociales condamnent, elles aussi, le texte. Elles estiment que cette loi obligerait les enfants et les jeunes adolescents à fréquenter de façon anonyme d’autres réseaux sociaux alternatifs. Des plateformes qualifiées de dangereuses qui ne vérifient que très peu l’âge de leurs abonnés ou rechignent à procéder à la modération de leurs contenus.La Nouvelle-Zélande s’inquiète du temps d’écrans des mineursPour être adoptée, cette loi devra bénéficier du soutien des deux autres partis de la coalition gouvernementale au pouvoir. Mais le Premier ministre peut aussi compter sur le soutien de la population néo-zélandaise qui s’inquiète de l'utilisation débridée des réseaux sociaux par leurs adolescents. Notamment, en ce qui concerne le temps qu’ils passent devant leurs écrans et le manque de modération de certaines plateformes sociales. En revanche, ne précise pas quelles seraient les plateformes concernées, ni quand cette proposition de loi serait présentée au Parlement du pays.Temps d'écrans des adolescents, une préoccupation mondiale Des lois similaires à la nouvelle Zélande ont déjà été tentées dans le monde, mais aucune n’a pour l’instant vraiment aboutie. Excepté peut-être en Australie ou encore en Chine. Les autorités de Pékin imposent depuis 2021 aux mineurs la présentation d’un document d'identité officiel prouvant leur âge pour accéder à Douyin, la version chinoise de TikTok, et limite fortement le temps de leur consultation sur la plateforme. Au Royaume-Uni, le projet de loi qui consistait à ordonner aux constructeurs de téléphone portable d’intégrer des dispositifs de protection pour les mineurs avant leur mise en vente est toujours en discussion.Même constat du côté de l’Espagne qui, malgré une loi interdisant les réseaux sociaux aux mineurs de moins de 16 ans, ne parvient pas à endiguer le phénomène de l’addiction aux écrans de ses jeunes internautes. Pourtant, depuis des mois, tant en Europe, qu’aux États-Unis, les pressions s'intensifient contre les grandes plateformes numériques afin de les contraindre à mettre en place des mécanismes pour protéger la santé mentale des adolescents. Seules les menaces de lourdes sanctions financières semblent pour l’instant fonctionner. Les régulateurs européens du numérique ont ainsi obtenu du chinois TikTok, après une amende de 500 millions d’euros, qu'il arrête de transférer les donnes de ses utilisateurs en Chine. L'UE demande aussi que la plateforme fasse un peu le ménage sur certains contenus vidéos particulièrement toxiques pour les jeunes européens.
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  • L’Agence spatiale européenne va diffuser «Le Beau Danube bleu» dans l'espace lointain
    May 6 2025
    En ce mois de mai, nous célébrons deux anniversaires marquants dans le domaine spatial de l’Union européenne. L’un concerne les 50 ans de l’Agence spatiale européenne (ESA) ; l’autre, dont le rapport avec l’espace est plus étonnant, célèbre les 200 ans du compositeur Johann Strauss fils. Sa valse « Le Beau Danube bleu » est devenue l’hymne officieux de l’exploration spatiale, après le film de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'espace. En véritable visionnaire du futur de la conquête spatiale, Stanley Kubrick, en 1967, avait employé la musique « Le Beau Danube bleu » pour faire danser en toute majesté des vaisseaux spatiaux et des stations orbitales en apesanteur, dans son film 2001, l’Odyssée de l’espace.Mais l’œuvre de Strauss qui est devenue ainsi l’hymne officieux de l’exploration spatiale, ne figure sur aucun des disques d’or embarqués à bord des sondes Voyager de la Nasa. Envoyées dans l’espace en 1977, ces sondes renferment des messages destinés à d’éventuels extraterrestres. Parmi eux notamment, 116 dessins, dont un représente une femme et un homme nus. Pour la petite histoire, cette image n’affiche pas les attributs sexuels de notre espèce, la Nasa ayant eu pour consigne de ne pas révéler ces détails anatomiques après des critiques concernant la nudité que l'on trouvait sur la plaque de la sonde Pioneer. Une précaution incompréhensible, sauf évidemment si des extraterrestres aux mœurs dissolues et libidineux récupéraient par inadvertance ces clichés compromettants. On n’est jamais trop prudent !27 titres musicaux dans les disques d’or des sondes VoyagerLe reste des informations gravées dans les disques d’or inaltérables des sondes contenait des audios comme des salutations prononcées dans 55 langues et différents sons de la nature terrestre. Vingt-sept titres musicaux qui étaient considérés comme les plus marquants en 1977, complétaient le répertoire sonore. Mais pas « Le Beau Danube bleu »... Et afin de « réparer » cet oubli fâcheux de la Nasa, ce 31 mai, l’Orchestre symphonique de Vienne et l’Agence spatiale européenne diffuseront le chef-d'œuvre de Strauss dans l'Univers profond sous la forme d'ondes électromagnétiques. Pour annoncer cette « mission » historique, une agence de création viennoise a conçu un spot promotionnel plein d’humour. Le clip entièrement fictif met en scène le directeur de la Nasa de l’époque qui avait oublié de fournir aux ingénieurs de l’agence spatiale américaine le disque de la célèbre valse. Il tentera en vain d'interrompre l’envol des sondes Voyager.Une valse diffusée par les installations de communication spatiale de l’ESA« Le Beau Danube bleu » sera interprété par l’Orchestre symphonique de Vienne en direct du Musée des Arts appliqués, le MAK. Le concert sera retransmis parallèlement sur YouTube et Instagram. L’œuvre sera numérisée une heure après la représentation pour être diffusée par les installations de communication spatiale de l’ESA, situées à Cebreros, en Espagne. Le signal se propageant à la vitesse de la lumière atteindra alors la sonde Voyager 1 lancé par la Nasa, environ 23 heures plus tard. Puis la valse entamera un long voyage intersidéral vers l’étoile Alpha du centaure.D’ici au 31 mai, les internautes sont invités à prendre connaissance des détails de la mission sur un site entièrement dédié. Les visiteurs pourront même « adopter » symboliquement l’une des 13 743 notes composant « Le Beau Danube bleu ». L’hymne officieux de la conquête spatiale deviendra ainsi notre ambassadeur auprès des éventuels extraterrestres mélomanes qui capteront ces ondes musicales. Une valse qui leur indiquera sans doute que la Terre est le berceau de l’Humanité, et que nous sommes peut-être prêts à ne plus passer toute notre vie dans un berceau… Sans pour autant de se sentir obligé de mettre le feu à nurserie.À lire aussiL'Europe se posera bientôt sur Mars avec le robot Rosalind Franklin
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  • Présidentielle roumaine, TikTok a mis en place de nouvelles mesures contre la désinformation
    May 2 2025

    Les Roumains retournent aux urnes ce week-end, après l'annulation des élections présidentielles de novembre. Une décision qui a déclenché une vague de protestations et des troubles dans tout le pays. Le réseau TikTok a été mis en accusation par les instances européennes pour avoir permis la diffusion de vidéos influençant le vote des électeurs. La plateforme a donc décidé de déployer un nouveau « centre électoral » pour sécuriser la présidentielle du pays qui se déroule ces 4 et 18 mai.

    Au cœur de cette crise politique majeure qui a secoué le pays en novembre, nous trouvons des milliers d’influenceurs sur la plateforme TikTok qui participaient contre rémunération à des campagnes en ligne en faveur du candidat d’extrême droite. La plateforme européenne pour des élections démocratiques et le Forum d'experts (l’EFOR) ont alors accusé la Russie d'ingérence en révélant qu’un grand nombre de comptes créés par de soi-disant citoyens roumains étaient entièrement fictifs. La Commission européenne a décidé d’ouvrir une procédure formelle pour déterminer si le réseau social avait ou non protégé l’intégrité des élections roumaines. Bruxelles s’inquiète, par ailleurs, de la vente d’espaces publicitaires à caractère politique sur TikTok, rappelant que cette pratique commerciale est fortement encadrée dans les pays européens en période électorale et complètement interdite en Roumanie.

    Dans un climat électoral délétère, TikTok tente de faire amende honorable

    Sous la menace des sanctions européennes, la maison mère chinoise de TikTok a été contrainte de mettre en place un nouveau « centre électoral ». Concrètement, le dispositif est piloté par un groupe « d’experts en cybersécurité » internationaux, roumains et de l’Union européenne (UE). Le système apparaît aussi sous la forme d’une application qui est accessible directement sur les mobiles des internautes les invitant à signaler au centre électoral tous les contenus qu’ils estimeraient litigieux. En mars dernier, l’ANCOM, qui est le régulateur des services numériques en Roumanie, a effectué un « test de résistance » de ce nouveau dispositif en présence des délégués de la Commission européenne et des autorités du pays. Cette mise à l’épreuve des systèmes de modération ne concernait pas seulement TikTok. Les sites de Meta comme Facebook ou Instagram et le réseau X d’Elon Musk participaient également à cette évaluation.

    TikTok a lancé une « campagne d’éducation aux médias » en ligne

    L’objectif de cette série de clips réalisée en collaboration avec la presse roumaine est de renforcer le sens critique des internautes sur les messages qu’ils reçoivent sur leurs réseaux sociaux. Des contenus qu’ils consultent quotidiennement en très grande majorité sur TikTok. « Je suis convaincu que nous sommes mieux préparés, estime le président par intérim de la Roumanie. Mais il ajoute aussi que de nouvelles « attaques informatiques hybrides menées par la Russie pour diviser la population » sont en forte augmentation à la veille de l’élection. Le premier tour de la présidentielle roumaine de ce dimanche aura donc valeur de test pour TikTok. Et pour la Commission européenne d’évaluer, si les dispositifs de cybersécurité mis en place par la plateforme sociale, auront été d’une quelconque efficacité.

    À lire aussiRevue de presse des Balkans: À la Une, la Roumanie rejoue sa présidentielle ce week-end

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  • Les pièges à ovni du ministère américain de la Défense
    May 1 2025
    Un ancien haut responsable du programme secret sur les ovnis (objets volants non identifiés) du ministère américain de la Défense, affirme que les États-Unis ont mis en place de véritables « pièges à PAN » dont le sigle signifie « Phénomènes Anormaux Non Identifiés ». Ses révélations sur des objets potentiellement d’origine extraterrestre sont détaillées dans son dernier son livre, La traque secrète des ovnis par le Pentagone. Nous ne sommes pas seuls, mais ça, on s’en doutait peu depuis que David Vincent, incarné à l'écran par Roy Thinnes, combattait à chaque épisode des extraterrestres. Ces êtres étranges venus d'une autre planète ont pris forme humaine dans une très vieille série télé, datant du siècle dernier intitulée Les Envahisseurs. Derrières les élucubrations d’une science-fiction (SF) née au plus fort de la Guerre froide entre l’Union soviétique de l’époque et les États-Unis, de nouvelles révélations semblent confirmer que l’armée américaine s’intéresse depuis longtemps au sujet. Luis Elizondo, l'ancien haut responsable du programme secret sur les ovnis, affirme que le ministère américain de la Défense aurait employé des leurres « nucléaires » pour les piéger. Des dispositifs qui seraient capables de générer une « empreinte radioactive » aussi irrésistible pour des objets volants non identifiés, que l’herbe à chat pour nos matous.Ce type d’installation a été développé sur la base de témoignages relatant que plupart des évènements aériens mystérieux s’intéressaient aux activités nucléaires et, en particulier, aux silos des missiles balistiques américains. Luis Elizondo, prétend que ces pièges ont parfaitement fonctionné. Il récuse parfois les explications données par des esprits chagrins en ligne qui envisagent que des appareils ennemis déguisés en soucoupes volantes seraient peut-être venus espionner les installations militaires de son pays.Un programme gouvernemental secret dénommé « Héritage »Luis Elizondo dévoile aussi l’existence d’un programme gouvernemental, dénommé « Héritage » dont la mission est d’étudier des technologies extraterrestres récupérées par les Américains. La rétro-ingénierie complète de ces objets prétendument conçus par des intelligences non humaines serait à l’origine de la supériorité technologique que vantent, depuis des lustres, les États-Unis.Évidemment, aucune preuve formelle ne vient étayer toutes ces allégations. Mais Luis Elizondo milite pour que le gouvernement déclassifie ces informations, explique-t-il dans ses podcasts : « Nous organisons des réunions confidentielles avec certains membres du Congrès et de la Chambre ainsi que des discussions classifiées du côté du Sénat. Maintenant, quel est le but de ces réunions qui ne consistent pas simplement à s'asseoir et à échanger des idées dans le vague. Nous essayons, depuis trois ans, d’encourager les décideurs à plus de transparence et de vérité au sujet des PANs, dans l’objectif d’aider évidemment le gouvernement à mieux fonctionner ».Les PANs, un enjeu de transparence selon TrumpSelon Elizondo, qui se dit préoccupé avant tout par la sécurité nationale de son pays, les phénomènes PANs représentent aussi un enjeu politique pour le gouvernement Trump. L'ancien haut responsable du programme secret sur les ovnis reprend ainsi à bon compte les éléments de langage et le mot Vérité qui revient sans cesse dans les discours du locataire de la Maison Blanche.Toutefois, il convient de ne pas jeter tout de suite E.T. avec l’eau de sa baignoire en forme de soucoupe volante. Les phénomènes aériens non identifiés sont aujourd’hui étudiés de près par de nombreux scientifiques dans le monde. Ils utilisent désormais des programmes IA, des satellites, des radars et des caméras infrarouges, pour recueillir des données fiables sur ces évènements épisodiques et mystérieux. En revanche, leurs recherches n’ont attribué jusqu’à présent aucune origine extraterrestre à ces phénomènes, n’en déplaise à la sphère complotiste. Leurs analyses récusent aussi les théories fumeuses sur une éventuelle Guerre des Mondes en préparation due à la présence d’extraterrestres parmi nous.Pas de petit homme vert belliqueux à l’horizon, comme semblait le croire le clone français de David Vincent qui se prénomme Marcel, dans cette parodie créée par les humoristes Les Inconnus en 1991. Une caricature de la série originelle des Envahisseurs qui met en scène un homme persuadé que des extraterrestres, aux accents étrangers, ont élu domicile en France. Le sketch qui pourfend le fantasme d’une vague migratoire submergeant l’Hexagone redevient d’actualité. Et on se demande vraiment pourquoi… À lire aussiAu Japon, la question des ovnis est prise très au sérieux par les parlementaires
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  • L’Assemblée nationale lance une consultation citoyenne en ligne sur la toxicité de TikTok
    Apr 25 2025

    Depuis mercredi 23 avril, les Français sont invités à répondre à un questionnaire en ligne pour détailler leurs usages de TikTok et les dérives de l’application qu'ils ont constatées. Cette consultation citoyenne, ouverte à tous jusqu'au 31 mai, doit dresser un état des lieux sur les usages et le temps d'écrans des Français abonnés à la plateforme chinoise, indiquent les députés de la Commission « TikTok » de l’Assemblée nationale.

    Environ 40% des jeunes français entre 16 et 25 ans fréquentent quotidiennement TikTok. Le réseau social est depuis longtemps accusé dans de nombreuses études d’accélérer les « dépendances comportementales » de ses abonnés. Un phénomène inquiétant que les spécialistes de la protection de l’enfance nomment l'effet « rabbit hole ». Ce « terrier de lapin » est un gouffre sans fond, dénoncent-ils, dans lequel la plupart des jeunes, en consultant toujours les mêmes sujets en ligne, s’enfoncent de plus en plus profondément, jusqu’à l’enfermement. L'objectif de la consultation citoyenne en ligne qui vient d’être lancée par l’Assemblée nationale permettrait de dresser « un état des lieux des dérives et des contenus violents qui circulent sur la plateforme », indiquent les députés.

    Des outils de modération inefficaces

    Les députés s’interrogent aussi sur les outils de vérification de l’âge mis en place par TikTok, qu’ils jugent largement inefficaces. Des dispositifs qui ne respectent quasi jamais la législation française fixant la majorité numérique à 15 ans pour s’inscrire sans autorisation parentale sur un réseau social. Pourtant, le Règlement européen sur les services numériques, DSA, contraint les plateformes sociales, de mettre en place un « niveau élevé » de respect de la vie privée, de sûreté et de sécurité pour les enfants.

    Mais force est de constater que les dispositifs déployés par TikTok qui permettraient de protéger les mineurs, laissent franchement à désirer. D’autant que le réseau social fait désormais l’objet d’une plainte collective qui a été déposée par onze familles françaises. Elles reprochent à la plateforme de n’avoir rien fait pour supprimer la diffusion de vidéos incitant au suicide, à l’automutilation et dont certaines seraient à l’origine des troubles alimentaires sévères constatés chez de nombreux adolescents.

    Les contenus toxiques contaminent tous les réseaux sociaux

    Les pédopsychiatres soupçonnent aussi que les réseaux sociaux, et pas simplement TikTok, influenceraient certains jeunes à la santé mentale fragile à commettre des actes de violences. Un lien de cause à effet qui serait toutefois difficile de démontrer et toujours contredit par les enquêtes de terrain, quand survient un événement tragique comme celui du lycée de Nantes.

    Concrètement, l’enquête en ligne de l’Assemblée vise principalement les contenus de la plateforme chinoise en invitant les participants à répondre à une série de questions. Par exemple, « Trouvez-vous difficile de ne pas utiliser TikTok ? », ou plus précisément « Avez-vous déjà vu des contenus choquants ou violents sur TikTok ? ». La commission doit publier ses conclusions au plus tard ce 12 septembre. Ensuite, elle est chargée de déterminer les mesures à prendre ou les éventuelles sanctions qui obligeront TikTok à réguler plus efficacement ses contenus qui détruisent la santé mentale des jeunes internautes.

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