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"Pour les dominants, le plus souvent, la politique est une question esthétique : une manière de se penser, une manière de voir le monde, de construire sa personne. Pour nous, c'était vivre ou mourir." Édouard Louis. Ce texte bref est d'une extrême intensité, due à la violence des sentiments exprimés, plus aimants que haineux. La haine, si haine il y a, est adressée aux "dominants", aux responsables politiques et économiques de la souffrance individuelle d'un homme qui n'a pas sa place dans le monde et qui veut aimer sans le pouvoir : le père de l'auteur.

"Changer : méthode" est le récit d'une vie, le parcours douloureux et difficile d'un transfuge de classe pour s'extraire de son milieu culturel et social. La profondeur des changements intimes, la douleur des liens qui se rompent et la volonté inouïe qu'il faut mettre en œuvre pour se réinventer sont au cœur de ce livre audio magnifique.

Who Killed My Father rips into France’s long neglect of the working class and its overt contempt for the poor, accusing the complacent French - at the minimum - of negligent homicide. The author goes to visit the ugly gray town of his childhood to see his dying father, barely 50 years old, who can hardly walk or breathe: “You belong to the category of humans whom politics consigns to an early death.” It’s as simple as that.

Den Großteil seines Lebens verbrachte der Bruder mit Träumen und Hoffen: auf eine erfolgreiche Karriere als Handwerker, auf Wohlstand, auf die Liebe des Vaters. Doch die Realität sah anders aus, Glücksspiel und Alkohol beherrschten sein Leben. Der Roman ist die Geschichte seines Zusammenbruchs, und zugleich ein zärtliches Porträt über den Bruder, der in bewegenden Szenen immer wieder versucht, dem jüngeren Édouard einen anderen Weg ins Leben zu weisen als den eigenen.

Una rebelión contra el mundo, contra su familia y contra la sociedad. Salí corriendo de repente. Sólo me dio tiempo a oír a mi madre, que decía Pero ¿qué hace ese idiota? No quería estar con ellos, me negaba a compartir con ellos ese momento. Yo estaba ya lejos, había dejado de pertenecer a su mundo, la carta lo decía. Salí al campo y estuve andando gran parte de la noche: el ambiente fresco del norte, los caminos de tierra, el olor de la colza, muy intenso en esa época del año. Dediqué toda la noche a elaborar mi nueva vida, lejos de allí.

Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu’il deviendrait un artisan mondialement connu, qu’il voyagerait, qu’il ferait fortune, qu’il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l’aimerait. Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n’a pu en réaliser aucun.

Ce livre est le récit d’une évasion, d’une émancipation, d’un combat. Ce livre est un cri du cœur, une déclaration d’amour d’un fils à sa mère. Ce livre est un geste d’amour autant qu’un signal d’alarme.

Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre audio est l'histoire de cette métamorphose.

In 2012, in Paris, the novelist Édouard Louis was raped and almost murdered by a man he had just met. This act of violence left Louis shattered; its aftermath made him a stranger to himself and sent him back to the past he had sworn to leave behind. A best seller in France, History of Violence is a short nonfiction account with the victim as its subject. Moving seamlessly between past and present, between Louis’s voice and the voice of an imagined narrator, History of Violence has the exactness of a police report and the unflinching curiosity of memoir at its best.

J'ai rencontré Reda un soir de Noël. Je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m'a abordé dans la rue et j'ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m'a raconté l'histoire de son enfance et celle de l'arrivée en France de son père, qui avait fui l'Algérie. Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, on discutait, on riait. Vers six heures du matin, il a sorti un revolver et il a dit qu'il allait me tuer

In Who Killed My Father, Édouard Louis explores key moments in his father’s life and the tenderness and disconnects in their relationship. Told with the fire of a writer determined on social justice and with the compassion of a loving son, the book urgently and brilliantly engages with issues surrounding masculinity, class, homophobia, shame and social poverty. It unflinchingly takes aim at systems that disadvantage those they seek to exclude - those who have their expectations, hopes and passions crushed by a society which gives them little thought.

I met Reda on Christmas Eve 2012. I was going home after a meal with friends, at around four in the morning. He approached me in the street, and finally I invited him up to my apartment. He told me the story of his childhood and how his father had come to France, having fled Algeria. We spent the rest of the night together, talking, laughing. At around six o'clock, he pulled out a gun and said he was going to kill me. He insulted me, strangled and raped me. The next day, the medical and legal proceedings began.

"Hvem slog min far ihjel" er en selvstændig opfølger til "Færdig med Eddy Bellegueule". Da Louis møder sin far igen efter fem år, er faren en nedbrudt og knækket mand. Med udgangspunkt i en række barndomsnedslag reflekterer Louis over farens liv, fra fødsel til social død. Det er en historie om en søn og en far, der ikke kan finde ud af at tale sammen, men også en historie om en mand fra underklassen, som vi ellers kun sjældent møder i litteraturen. Og det er frem for alt en kollektiv historie – en refleksion over måden politikere og deres beslutninger påvirker vores kroppe.

"Færdig med Eddy Bellegueule" er en stærk og personlig mønsterbryderfortælling om at vokse op på samfundets bund. Allerede som lille opdager Eddy Bellegueule, at han ikke er som de andre drenge. Han er tyndere, blidere og mere feminin. Han kunne ikke passe dårligere ind i sin egen familie i den lille nordfranske flække, hvor det gælder om at være et rigtig mandfolk, og ”bøsse” er det værste skældsord, der findes. Eddys far er som de fleste fædre i byen: Han drikker pastis, kommer op at slås med de andre fædre og slider langsomt og sikkert sig selv ned på den lokale fabrik.

"Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté..."

Mit Mitte zwanzig hat er schon mehrere Leben hinter sich: eine Kindheit in Armut, die Scham über die eigene Herkunft, die Flucht vom Dorf in die Kleinstadt, der Aufbruch nach Paris. Er macht sich frei von den Grenzen der Herkunft, nimmt einen neuen Namen an, liest und schreibt wie ein Besessener, prostituiert sich, probiert sich aus. Immer neue Welten erschließen sich ihm, und doch hinterfragt er ständig die Selbstveränderung, die sich nie ganz vollendet.

One day, Édouard Louis finds a photograph of his mother from twenty years ago. A picture of a happy young woman, full of hopes and dreams. Growing up, Édouard only knew his mother's sadness, as she found herself trapped in the humdrum life of a housewife, and her struggles against the dominant world of men. What happened in those years since the photo was taken? Then, at the age of forty-five, his mother frees herself from this oppression. She leaves her husband and her old life behind, to start a new one in Paris.